L'heure d'une pause économique: un podcast de philosophie économique et d'histoire de la pensée économique

« Bien que la situation des femmes dans les sciences se soit améliorée […] les progrès ont été lents et ont connu des hauts et des bas, a déclaré Mme Andrews devant un public composé en grande majorité de femmes. Aujourd’hui, les femmes dans le monde scientifique sont toujours confrontées à la discrimination, même si elle est plus subtile que par le passé. «La discrimination semble être un mot dur, mais c’est ce qu’elle est», a-t-elle déclaré. » [Ma traduction] (Nancy Andrews, MD, PhD, executive vice president and chief scientific officer of Boston Children’s Hospital, dean emerita of Duke University School of Medicine)

Cet extrait fait partie du discours prononcé par Mme Andrews dans la semaine de la recherche et de l’innovation du centenaire de la Université de Duke, Daubechies lecture, sur « Being A Woman in Science and Leadership » le 31 janvier 2024. Malheureusement, je n’ai pas pu assister à cette conférence, mais dès que j’ai lu le résumé de la présentation de Mme Andrews fait par Angela Spivey, je me suis dit qu’il fallait répondre à la question suivante : qu’est-ce que c’est que d’être une femme dans les sciences économiques ? Ce n’était pas la première fois que je me posais cette question, je m’étais déjà posé cette question quelques mois auparavant lorsque j’ai décidé de réaliser une nouvelle série d’épisodes sur la place des femmes dans les sciences économiques. Ce que m’a confirmé le discours de Mme Andrews, c’est que non seulement cette question est tout à fait d’actualité, mais qu’elle constitue un problème auquel est confrontée la science en général.

Ainsi, dans cette série d’épisodes, je vais traiter avec mes invité(e)s des sujets autour de l’économie féministe, l’économie du genre, et les discriminations des femmes dans la science économique. Je dois avouer qu’avant de commencer cette nouvelle série, je n’avais pas beaucoup lu sur ces sujets, donc dans chaque épisode j’essaie de clarifier les concepts, les doutes sur mes lectures et de comprendre les débats qui ont construit ces sous-disciplines de la science économique.

Je n’ai pas eu beaucoup de difficulté à trouver d’excellents invités francophones, voici une liste préliminaire, et je dis préliminaire, car j’ai encore besoin de contacter quelques collègues :

• Rebeca Gomez Betancourt :

Dans cet épisode d’introduction, Rebeca clarifiera les concepts d’économie féministe et d’économie de genre. Cependant, l’épisode sera consacré à l’économie féministe. Rebeca nous parlera des méthodes utilisées dans l’analyse de l’économie féministe et du processus d’institutionnalisation de cette discipline dans les sciences économiques.

• Cléo Chassonnery-Zaïgouche

Cléo va d’abord nous éclairer sur le fait que les économistes considèrent l’idée des discriminations avec plus de scepticisme que d’autres scientifiques. Ensuite, elle va nous expliquer les différentes manières dont les économistes ont étudié la question de la discrimination à l’égard des femmes en économie. Elle va aussi nous aider à comprendre comment l’intégration du genre comme un outil de l’analyse, plutôt que son déploiement isolé, peut faciliter l’intégration de l’histoire de la pensée économique des femmes avec l’histoire de l’économie.

• Guillaume Vallet

Dans cet épisode, Guillaume commence par nous expliquer la complémentarité entre l’économie féministe et l’économie du genre. L’entretien est ensuite découpé selon les deux thèmes de recherche qui sont centraux pour Guillaume : le bodybuilding et la diversité du genre dans les banques centrales. Dans la première partie de l’épisode, Guillaume nous explique pourquoi le genre est au cœur de la compréhension du bodybuilding. Dans la deuxième partie, Guillaume nous éclaire sur l’importance de la diversité du genre dans les banques centrales.

• Muriel Gilardone

Sujet de l’entretien à définir.

• Hélène Périvier

L’épisode portera sur le livre d’Hélène «L’économie féministe»