<< Certains travaux exigent la double spécialisation en histoire de la pensée économique et en philosophie économique, mais il n’en découle pas que les deux domaines puissent être confondus (…) les synergies seront fréquemment majeures et profitables (…) aucune des deux spécialités n’est donc soluble dans l’autre >>

Gilles Campagnolo et Jean-Sébastien Gharbi (2017, p. 26), Philosophie économique. Un état des lieux, Editions Matériologiques: Paris.

Pourquoi l’économie féministe a-t-elle un « grand parapluie » ? 

« Une caractéristique de l’économie féministe est la diversité des approches, que ce soit en termes de méthodes ou en termes de sujets de recherche. Cette diversité a contribué à la définition de la discipline » (Extrait de la deuxième partie du podcast avec Rebeca Gomez Betancourt).

Rebeca Gomez Betancourt commence par expliquer les définitions de l’économie féministe et de l’économie du genre. Je lui ai demandé de le faire, puisque c’était le premier épisode de la nouvelle série « La place des femmes en économie ».

Elle nous explique également quelles ont été ses sources d’inspiration et ce qui l’a amenée à s’intéresser à l’économie féministe : elle précise qu’elle a d’abord été féministe avant d’être économiste, comme c’est le cas de nombreuses femmes qui font partie de la discipline.

« Les économistes féministes veulent utiliser leurs méthodes pour faire l’histoire de la pensée économique », ajoute Rebeca. Cela signifie qu’au lieu d’avoir un regard androcentré sur l’histoire de la pensée économique, l’économie féministe cherche à étudier l’histoire de la pensée du point de vue des femmes économistes, de leurs contributions et des défis auxquels elles ont dû faire face dans une profession dominée par les hommes blancs.

La deuxième partie de l’épisode est dédiée à l’institutionnalisation de l’économie féministe. Rebeca nous explique le rôle fondamental qu’a joué la création de l’Association internationale pour une économie féministe (1992) et de la revue « Feminist Economics » (1994) dans l’institutionnalisation de la discipline.

« Il y a à l’intérieur de l’économie féministe des économistes qui utilisent des méthodes de l’économie standard […] ils ont aussi leur place dans le champ », dit Rebeca lorsque je lui ai demandé sur des tensions entre l’économie féministe et l’économie dite standard.

Je vous laisse découvrir par vous-mêmes la suite de l’épisode qui comporte deux parties. Je remercie Rebeca Gomez Betancourt pour son temps, car même si elle était au Cambodge, elle a accepté de faire l’interview.

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